Usin - Lyon Parilly - Usines connectées pour industries inspirées

Eaux pluviales : une gestion circulaire
pour une industrie plus durable

Et si l’un des projets d’écoconception les plus ambitieux menés à USIN était invisible ? Là où les initiatives au service de la renaturation ou de la stratégie énergétique du site peuvent s’observer à l’œil nu, à travers la plantation d’arbres ou l’installation de panneaux photovoltaïques, USIN déploie dans les coulisses – sous l’impulsion de son maître d’œuvre SIAF – un dispositif de gestion des eaux pluviales ambitieux. Avec à la clef, une diminution de son impact sur le réseau de traitement d’eau métropolitain et des espaces verts autoalimentés.

Gestion des eaux pluviales : un sujet de fond pour le site totem de l’industrie en ville

« Quand on parle d’industrie en ville, on pense tout de suite à l’impact sur le paysage ou aux pollutions générées. Mais l’enjeu de fond, c’est de réussir à connecter le projet à son territoire, au sens le plus large possible. Et pour cela, la question de l’eau est centrale », expose Cédric Michel, dirigeant de SIAF – le maître d’œuvre VRD d’USIN. 

Assurer la sécurité du site et des riverains, garantir le bon fonctionnement du cycle de l’eau… sont ainsi autant d’enjeux liés à la gestion de l’eau, et notamment des eaux pluviales. Encore plus quand, comme pour USIN, le projet a une forte ambition en matière de développement – les surfaces mises à disposition des locataires devant être doublées à terme. « La gestion de l’eau est peu mise en avant dans les sujets d’aménagement car elle est souvent ‘’invisible’’, contrairement à la façade d’un bâtiment ou à la végétalisation des espaces extérieurs. Il y a pourtant beaucoup d’éléments à anticiper : quand il pleut, où va l’eau ? Va-t-elle pouvoir être infiltrée dans le sol, être rejetée dans les réseaux d’eau ? », poursuit Cédric Michel.

Cette dernière solution ne constitue pas la panacée, celle-ci impliquant des réseaux de gestion de l’eau de plus en plus conséquents et donc des coûts de plus en plus importants pour les collectivités. Il est donc nécessaire de penser, au sein même d’USIN, les dispositifs qui permettront de capter l’eau et, au maximum, de faciliter la perméabilité des sols.

 

Des aménagements sur mesure au service d’une démarche circulaire

2 objectifs principaux ont été fixés pour USIN, en associant à la démarche les services de la Métropole de Lyon et l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse :

  • – limiter la pression des nouvelles installations sur le réseau d’eau métropolitain,
  • – réduire les espaces imperméables du site et composer un paysage qui favorise la biodiversité.

Comment cela se traduit-il concrètement ? Le réseau d’eaux pluviales déjà constitué, auquel sont raccordés les bâtiments et voiries hérités de Bosch, est conservé mais les apports seront réduits : ce ne sont pas moins de 14 530 m2 du site USIN qui pourront ainsi être déconnectés du réseau de récupération des eaux pluviales de la Métropole de Lyon.

Pour les nouveaux bâtiments et zones de voirie-parkings, la stratégie est toute autre : les eaux pluviales seront maintenues et gérées par infiltration sur le site. À cet effet, 5 bassins de rétention-infiltration seront réalisés au total, pour une capacité totale de 2 566 m3. Ils permettront de stocker l’eau de pluie, qui servira notamment à l’irrigation des zones paysagères, et de favoriser l’infiltration pour alimenter de manière circulaire les nappes souterraines. Les travaux de terrassement des 3 premiers bassins, les plus importants, ont démarré début juillet.

 

Réhabilitation industrielle : un défi pour la gestion des eaux pluviales

« Le site USIN a de notre point de vue 2 particularités », rappelle Sandra Veyret, responsable environnementale et du développement de SIAF. « D’une part, c’est un site historique, avec un passé, une topographie, des infrastructures propres, et sa requalification est un défi technique en soi. D’autre part, c’est un site en activité, pour lequel nous devons garantir le fonctionnement et la maintenance des équipements, tout au long des travaux. »

À la différence d’un projet réalisé ex nihilo, les équipes qui travaillent sur le projet USIN doivent en effet composer avec un existant – souvent invisible. En dépit d’une documentation très importante, un diagnostic minutieux a dû être réalisé pour avoir un regard complet sur l’état des sols, à la fois pour évaluer leur qualité et recenser toutes les installations présentes.

Car comme l’explique Sandra Veyret : « C’est un regard qui nous est indispensable pour mener à bien notre mission de chef d’orchestre dans l’aménagement d’USIN. Il s’agit de travailler main dans la main avec de nombreux acteurs, qui rendent possible chacun à leur échelle ce projet de gestion circulaire pour les eaux pluviales. Que ce soit le travail sur les paysages ou la re-fertilisation des sols, tout s’aligne pour faire d’USIN une référence d’industrie durable »

« USIN met en place une démarche circulaire innovante et responsable pour la gestion des eaux pluviales, qui contribue aux enjeux de la ville perméable. À terme, le site USIN aura développé ses surfaces locatives, tout en réussissant à diminuer son impact sur les réseaux alentours. De quoi créer une dynamique vertueuse autour du retour de l’industrie en ville. » David Bellanger, Directeur du projet USIN Lyon Parilly

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