C’est officiel : les centrales de traitement d’air installées dans les futurs locaux industriels neufs d’USIN (livrés fin 2023) seront signées Aldes. Cela n’a l’air de rien – un détail, presque, dans un projet de construction ambitieux de plus de 10 000 m2 – jusqu’à ce que l’on souligne que les produits en question sont fabriqués à proximité immédiate du site. Plus exactement, dans la même commune, à Vénissieux ! En priorisant le travail avec les industriels voisins, Aldes comme USIN et son promoteur, le groupe GCC, vont ainsi au bout de leurs convictions en matière de renouveau industriel et de contribution au territoire.
1 km du lieu de production au lieu d’installation : le choix de l’hyper-proximité
Pour Aldes, le projet USIN était loin d’être inconnu : le groupe industriel français, spécialiste de la maîtrise de l’air dans le bâtiment, est en effet un adhérent de La Ruche Industrielle – implantée à USIN. « Pour autant, on ne se connaissait pas directement », explique Stéphane Seguro, Directeur du développement France chez Aldes. « Mais lorsque nous avons entendu parler du projet de construction à USIN, cela nous a semblé être la bonne occasion pour prendre contact avec les équipes. Étant donné l’ambition du site, à la fois sur le volet de la réindustrialisation et du développement du tissu industriel local, une collaboration entre nous faisait totalement sens. »
USIN et le groupe GCC, en charge de la promotion immobilière ainsi que du contrat de travaux pour les bâtiments neufs, sont du même avis. Comme le souligne David Bellanger, Directeur du projet USIN : « Le traitement de l’air est un sujet important pour nous, au vu de son impact en matière d’hygiène et de performances énergétiques, et Aldes fait partie des leaders en la matière. Mais le fait qu’une de leur usine soit basée comme nous à Vénissieux a été un élément décisif, car cela s’inscrit dans notre politique en faveur des circuits de proximité. »
Il faut dire qu’à peine un kilomètre sépare le centre de production d’Aldes et USIN. « Certains de nos produits sont fabriqués ailleurs en France ou au Danemark, mais nous avons délibérément choisi de présenter à USIN nos centrales de traitement d’air produites ici, à Vénissieux », précise Stéphane Seguro.
Concilier performances économiques et achats responsables
Privilégier le local ? USIN n’en est pas à son coup d’essai en la matière. Dès ses premières opérations de réhabilitation, le choix des fournisseurs et des matières premières portait cette dynamique. « Pour nous, cela relève de l’évidence », rapporte David Bellanger. « C’est la volonté portée par les actionnaires du site et notamment le Groupe SERL, qui s’est doté d’une politique d’achat socialement et écologiquement responsable. Celle-ci s’est naturellement transposée à USIN. »
Cette culture d’achat se définit par la valorisation des axes environnementaux et sociaux, afin d’en faire des critères d’évaluation à part entière, au même titre que les volets économiques et techniques. Une démarche qui a trouvé un écho tout particulier au sein du groupe GCC. « Il y a l’idée que cela coûterait toujours plus cher de construire durablement. Mais nous avons l’expérience aujourd’hui pour dire que non, ce n’est pas une fatalité », assure Christophe Ouzoulias, Directeur commercial pour GCC Rhône-Alpes. « USIN en est d’ailleurs un bon exemple : les impératifs économiques ont été respectés et cela n’empêche pas les constructions neuves à venir d’avoir l’un des plus hauts niveaux de certification environnementale. »
Il faut dire que derrière ces notions d’achat « socialement et écologiquement responsable », se regroupe un large éventail d’actions pouvant être mobilisé suivant les besoins et les contraintes de chaque projet : opter pour des matériaux éco-responsables ou en réemploi, privilégier les équipements économes en énergie, favoriser l’éclairage naturel et la qualité de l’air intérieur, réduire les déchets de chantier, choisir des fournisseurs de proximité…
« Quand c’est possible, on essaye de faire d’une pierre deux coups », poursuit Christophe Ouzoulias. « C’est le cas avec Aldes : nous avons choisi un fournisseur local, mais aussi des produits avec d’excellentes performances pour le confort des usagers et la consommation énergétique des bâtiments. Et des exemples comme celui-là, il y en a beaucoup d’autres ! » Par exemple, Perrier TP, entreprise basée à Saint-Priest et retenue à la fois pour l’aménagement des voiries et l’optimisation des mouvements de terre. « Ça nous a permis de favoriser un acteur de proximité et une démarche de sobriété, car moins de déplacements sur le site, moins de camions, etc. » Idem pour Alvi, en charge du traitement des déchets sur le chantier. « Ils sont implantés à 200 m d’USIN et nous permettent de collecter, trier, recycler, valoriser… au maximum ! »
Est-il pour autant toujours possible de favoriser les circuits de proximité ? Pour Christophe Ouzoulias, cette stratégie d’hyper-proximité, telle qu’elle est menée à USIN, tient pour beaucoup au dynamisme industriel du territoire : « Notre région a une richesse industrielle folle et c’est une chance. Trouver le bon acteur, avec la bonne spécialité, le bon timing, les ressources suffisantes… Nous ne pourrions pas avoir une démarche aussi ambitieuse si le tissu économique et industriel ne suivait pas. »
La fierté de contribuer au territoire
« L’une des convictions fortes qui a mené à la création d’USIN, c’est celle de l’importance de maintenir et renforcer les activités productives, y compris en ville », rappelle David Bellanger. « À notre échelle, ce projet de construction illustre en quoi elles sont nécessaires au développement et à l’adaptation des territoires. »
Même écho chez Aldes, comme le développe Stéphane Seguro : « Ça fait plaisir de pouvoir mener ce partenariat car nous pouvons concrétiser de manière très opérationnelle notre ambition de nourrir le tissu industriel local. Aldes est un groupe familial, créé par une famille lyonnaise, et nous en sommes fiers ! Notre volonté est de rester connecté à notre territoire et de nous y investir. »
Fin 2023, les premiers bâtiments neufs d’USIN ouvriront leurs portes pour accueillir leurs locataires. « Cela fera une belle boucle », conclut David Bellanger. « Le chantier aura été mené de sorte à faire vivre les industriels du territoire et les nouveaux locaux permettront d’accueillir à leur tour des industriels qui souhaitent se développer sur le territoire. Des industriels qui innovent, créent de l’emploi, forment… Entreprises, collectivités, habitants : c’est le collectif qui est gagnant quand nous agissons en bonne intelligence. »
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