Quand l’homme et l'instrument s’allient pour créer l’artisanat d’art 2.0
Dans le coffre de sa voiture, Chakib Haboubi - pianiste depuis ses 7 ans, revendeur de piano et organisateur de concerts - transporte en permanence un piano numérique de 1,5 m de long.
À la naissance de sa fille, Adèle, le piano doit s’adapter pour garder sa place dans le coffre. Sauf que ce dont rêve Chakib Haboubi, ça n’existe pas sur le marché. Il va donc le créer. Son parcours d’entrepreneur commence. Pendant plus d’un an, il travaille avec des cabinets en propriété industrielle, des laboratoires en génie mécanique, numérique, matériaux et structure. Il en sort une charnière innovante permettant aux 2 parties du piano de se replier sur elles-mêmes sans que les touches ne se touchent. Plié, ce piano numérique nouvelle génération fait 65 cm de long. Une première mondiale !
Arrivé à ce stade, Chakib Haboubi va demander aux nombreux ingénieurs et laboratoires avec lesquels il a été mis en relation : « aujourd’hui, avec les connaissances et moyens techniques à notre disposition, qu’est-ce qu’on est capable de faire en termes d’électronique ? Est-ce qu’on peut retrouver le son d’un Steinway D ? Avoir son touché ? Si l’appareil photo a fait sa révolution numérique, le piano peut-il la faire à son tour ? Et ce serait génial si ça se passait en France et encore plus à Lyon. » Pour Chakib Haboubi, l’industrie du futur, c’est ça : être capable d’atteindre l’excellence en faisant dialoguer les expertises et les envies de toucher au sublime. Le piano Phœnix est révolutionnaire parce qu’il mesure 65 cm plié et qu’il a cette sonorité riche aussi puissante que celle d’un Steinway D, le plus célèbre des pianos de concert.
Avec cet instrument, Chakib Haboubi remporte 8 concours d’innovation technologique, dont celui de la BPI d’aide à la création d’entreprise innovante. Mais surtout, il conquiert les concertistes, même les plus conservateurs. À ce jour, plus de 130 l’ont testé et validé. Depuis 3 ans, 80 manifestions ont été organisées. « Un piano vivant, organique » selon le jazzman Jacky Terrasson. Pour André Manoukian : « Il est tout petit mais il a la puissance d’un piano de 2,74 m de long ! »