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Industrie en ville : quelles réalités
pour les riverains ?

Le 5 novembre 2024 a marqué le retour des conseils de quartier à USIN. Cette visite annuelle, pendant laquelle le site ouvre ses portes aux habitants voisins, est devenue un rendez-vous à part entière et un temps d’échange privilégié. Objectif : permettre aux riverains de se familiariser avec les activités des locataires, mais aussi d’être informés des chantiers réalisés et de leur impact. Une démarche de médiation revendiquée par USIN et qui, quatre ans après le lancement de l’exploitation, a fait ses preuves.

 

Entretenir un lien durable avec les habitants

Dès le début de la visite, l’atmosphère est conviviale. Parmi les participants ? À la fois des représentants des conseils de quartier de Vénissieux et des habitants de résidences à proximité immédiate d’USIN. Certains sont déjà venus à plusieurs reprises depuis 2021, tandis que d’autres font leurs premiers pas sur le site. Tous sont accueillis dans le bâtiment 107 par Hugues Girod, responsable d’exploitation, et Élise Varenne, cheffe de projet à USIN.

Les échanges commencent autour de la maquette du site, permettant notamment d’en visualiser les évolutions, comme l’arrivée des bâtiments neufs. C’est l’occasion de faire le point sur les nouvelles entreprises hébergées à USIN, avec dans la ligne de mire des riverains, les nuisances potentielles engendrées par leurs activités. Un sujet sur lequel Hugues Girod apporte la réassurance nécessaire : « Nous sommes conscients que certains équipements peuvent générer du bruit, il y a une vigilance particulière chez nous à ce sujet pour quel le site respecte strictement le seuil conforme à la réglementation. C’est pour ça qu’il n’y aura jamais, par exemple, de climatisation installée au niveau des résidences. » Des voisins confirment qu’ils n’ont pas de souci avec les derniers arrivants. « Ce sont les travaux qui peuvent créer du désagrément. Mais maintenant que c’est terminé, on est tranquille. »

Créer de la fierté 

Les échanges se poursuivent en extérieur, avec un petit détour par le bâtiment 101. Pour la première fois depuis le démarrage d’USIN, il est à nouveau disponible à la location, ce qui autorise les participants à en passer les portes. « Waouh ! Ça a du cachet ! », s’exclame un membre du groupe en découvrant la halle industrielle de 7 500 m2. Les volumes sont en effet impressionnants, d’autant que la réhabilitation a préservé certains éléments architecturaux hérités du 20e.

Encore occupé par Symbio quelques semaines plus tôt, pour la production de piles à hydrogène, le bâtiment 101 illustre le renouveau industriel promu par USIN. Les habitants y sont sensibles. « Je trouve ça bien que des lieux comme celui-là soient toujours en activité. L’industrie, ça fait partie de l’histoire de la ville. » Le site, qui abrite aujourd’hui une variété d’entreprises, de la start-up au groupe mondial, bénéficie ainsi d’une vision plutôt positive. « L’activité économique, les emplois que cela génère, c’est rassurant pour l’avenir. Surtout qu’ici, ce sont des entreprises modernes : il y a du recyclage de batteries électriques, par exemple », note un représentant du conseil de quartier, reconnaissant la valeur ajoutée d’USIN localement.

Anticiper les besoins des riverains

Au cours de leurs déplacements, les visiteurs découvrent le nouveau portail logistique. « Depuis qu’il est en service, nous sommes exigeants vis-à-vis de nos locataires sur l’organisation de leurs flux logistiques. Car l’intérêt de ce portail est justement de limiter la présence des poids lourds sur les grands axes de circulation, au niveau des résidences », commente Hugues Girod. « Avec le développement des activités à USIN, il était nécessaire de bien dissocier l’accès livraison de l’accès salarié », abonde Élise Varenne, répondant aux préoccupations soulevées par les riverains.

Spontanément, tous remarquent également le travail effectué sur l’éclairage. « C’est fait exprès ? », demande l’une des habitantes. « Oui, nous avons pris en compte les enjeux liés à la pollution lumineuse nocturne. Le niveau d’éclairage et la couleur de la lumière par exemple ont été réfléchis en ce sens, explique Hugues Girod. Et la luminosité fonctionne avec détection de présence. » Il en est de même pour les nuisances sonores. Lors du passage par la cour centrale du site, le groupe note en effet la présence de plusieurs équipements techniques, inaudibles depuis chez eux — comme l’avait annoncé Hugues Girod au début de la visite.

Verdir le paysage 

En l’espace de quatre ans, les espaces extérieurs d’USIN ont bien évolué : rien qu’en 2024, pas moins de 270 mètres de haies ont été plantées dans le périmètre des bâtiments neufs. « Cela a bien pris, ça se développe comme il faut ! », observe joyeusement l’une des participantes devant les parterres. « Mais pourquoi avoir mis d’aussi petits arbres ? Cela va prendre du temps avant qu’ils cachent quoi que ce soit… », interpelle une autre. « Plus les arbres sont jeunes quand on les replante, plus il y a de chances qu’ils tiennent dans le temps et se développent correctement », clarifie Élise Varenne. Les échanges sur le développement paysager du site soulignent l’importance de la végétation, qui contribue à isoler visuellement les habitants des bâtiments industriels.

Les plans d’aménagement d’USIN intégraient d’ailleurs dès le départ un volet paysager, à la fois pour le confort des salariés et des riverains, mais aussi pour le renforcement de la biodiversité. « En quelques années, on est passé d’un site très minéral à un site beaucoup plus vert et plus adouci », partage un conseiller de quartier. « Ça se ressent sur la faune, on a maintenant beaucoup de papillons, d’oiseaux, même des lapins », approuve Élise Varenne.

Faire vivre le quartier

En retournant vers l’entrée piétonne, à l’issue de la visite, les participants font un dernier arrêt au local vélo sécurisé. « C’est vrai qu’on voit beaucoup de monde venir ici en vélo », mentionne l’un des habitants. « Il y en a 140 tous les matins ! », confirme Hugues Girod.

En ce qui concerne l’impact d’USIN sur le voisinage, le consensus parmi les riverains est positif. « D’un point de vue extérieur, le lieu a l’air entretenu. Ça joue sur l’image du quartier. » De plus, l’activité générée par la vie du site participe à un sentiment accru de sécurité.

L’équilibre semble-t-il atteint, entre exploitation industrielle performante et qualité de vie préservée ? « La cohabitation se passe bien », résume un riverain avant de quitter les lieux. « Ce qui est important, c’est que les équipes d’USIN ont toujours été disponibles pour échanger avec nous et nous apporter des réponses, des solutions », conclut à son tour une participante… en précisant qu’elle prévoit déjà de revenir l’année prochaine.

 

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